Le bilan de mi-mandat : de plus en plus de questions, de moins en moins de réponses !
Après 3 ans à la tête de la commune, chacun peut interroger l’action municipale. Quels projets nouveaux peut-on identifier ? L’argent public a-t-il été bien utilisé ? L’entretien de la commune est-il assuré ? En matière de mobilité, les services offerts à la commune se sont-ils améliorés ? La politique culturelle est-elle dynamisée ? La sécurité publique a-t-elle progressée ?
Une trentaine d’arbres plantés ici ou là, une passerelle en bois au bout d’un chemin piétonnier, un cimetière engazonné, un policier municipal actif contre les incivilités et les stationnements abusifs, un marché de Pouzioux sans cesse relancé, etc. A lire le « Vouneuil infos », la commune avance avec sérénité, les manifestations sont vigoureuses, un dépôt de pain arrive. Bref « le futur ne manque pas d’avenir ». Énoncé comme ça, c’est un peu sévère. Mais la communication, aussi magistrale soit-elle, ne peut pas combler le message du Maire et de sa majorité de plus en plus évasif et une activité d’équipe de plus en plus en pointillé.
Le temps des fourmis, c’est fini, vient le temps des cigales : faut-il s’en inquiéter ?
Une gestion raisonnée de la commune impose de maîtriser les dépenses de fonctionnement pour dégager un excédent autorisant l’investissement au service des Vouneuillois. Depuis 3 ans, les dépenses de fonctionnement augmentent plus rapidement que les recettes. La cagnotte héritée par 8 années de gestion rigoureuse (1,6 millions d’euros) sera ainsi dilapidée à la fin 2023.
Or pour la seconde partie de son mandat le maire envisage plus 6 millions d’euros (HT) d’investissement. Certains projets se justifient comme la rénovation thermique de la Mairie et de l’école Cousteau, du fait des politiques publiques, mais d’autres sont plus discutables : terrain synthétique à Pouzioux pour 1,2 million HT, aménagement du cœur de Pouzioux pour 1,9 million HT.
Ne disposant plus de trésorerie et ne dégageant plus suffisamment d’excédent, il lui reste les prêts bancaires. Certes, diverses subventions (Etat, départements, Grand Poitiers) sont censées diminuer la note finale (30 à 40 %). Mais est-il sérieux de prendre autant de risques pour satisfaire son image et sa communication ? Faut- il sacrifier à la fois les autres quartiers, les aménagements utiles, les besoins réels des vouneuillois, ceux des associations et des services ?
Un maire et sa majorité adeptes du dialogue, de la transparence et de la raison accepteraient d’en discuter. Pas eux.
Claire Popinet, Philippe Landais, Géraldine Dupuis, Jean-Luc Heilmann, Sylvain Fourgeaud – Vouneuil Info 169